Le taux d’épargne des Français reste à un niveau historiquement élevé. Selon l’Insee, le taux d’épargne des ménages s’établissait à 17,9 % (du revenu brut) fin 2023, soit 2,3 points de plus qu’en 2019, et selon les prévisions, il devrait se maintenir à un niveau similaire au premier semestre 2024.
Malheureusement, les Français ne font pas toujours les bons choix lorsqu’il s’agit de placer leur économie. Ceux qui ont mis de côté de l’argent ces douze derniers mois ont privilégié le Livret A, qui rapporte 3 % depuis le 1er février 2023, et dans une moindre mesure, selon le baromètre de l’épargne réalisé par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et Audirep en décembre 2023, leur compte courant non rémunéré, et les placements sans risque de l’assurance-vie, dont le taux moyen en 2023 se situe à 2,60 %.
« C’est le caractère sans risque et disponible qui l’emporte », observe Stéphanie Galiègue, directrice générale déléguée en charge de la recherche et des études à l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF). « On peut l’expliquer par le contexte économique, l’environnement anxiogène dans lequel nous vivons et la nécessité de faire face aux accidents de la vie ». Pourtant, sur le long terme, ce ne sont pas ces placements qui rapportent le plus.
Comme chaque année, l’IEIF a calculé quels étaient les actifs les plus rémunérateurs sur quarante ans. Sans surprise, les placements en Bourse arrivent en tête, avec une hausse moyenne annualisée de 10,4 % entre 1983 et 2023.
L’immobilier présente au cours de cette période des performances comprises entre 8 % et 10 % qu’il s’agisse notament des SCPI (Sociétés civiles de placement immobilier) ou des OPCI (Organismes de Placement Collectif Immobilier) , tandis que l’assurance-vie a progressé en moyenne annuelle de 6,5 %.
Et si l’ensemble des placements surperforment l’inflation, l’or n’a rapporté que 3,2 % en moyenne chaque année. Il fait pire que le Livret A qui affiche un taux de rendement moyen annualisé de 3,5 %.
Performances inférieures à l’inflation
Sur des durées plus courtes, la hiérarchie des placements a pu être bousculée. Ainsi, sur trente ans, le logement est particulièrement performant (9,3 % en moyenne annualisée), et il distance non seulement les autres classes d’actifs immobiliers mais aussi les actions (7,7 %), l’or (5,4 %), l’assurance-vie (4,2 %) et le Livret A (2,4 %).
Au cours de ces quinze dernières années, les actions présentent sur quinze ans des performances nettement supérieures à celles des autres placements. Les logements ont vu leur rendement annualisé s’établir entre 5 % et 6 %, tandis que les produits de taux (Livret A, produits monétaires ou obligations) ont des performances inférieures à l’inflation sur quinze ans.
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